
Favoris face aux Cranes, les Léopards ont surpris l’Afrique. Deux balles arrêtées bottés par Miya ont scellé le sort d’une équipe en panne d’inspiration. Une nouvelle contreperformance à mettre dans le passif du sélectionneur national. Arrivé en sélection en 2014, d’abord comme adjoint en février avant d’être confirmé en août après l’échec dans la recherche de l’oiseau rare, Florent Ibenge peine à trouver la bonne formule pour faire décoller une sélection qui se croit grand sans l’être véritablement. Avant la CAN, on savait à quoi s’en tenir avec le «smartcoach», très smart qu’il semble en avance par rapport à la technologie avec malheureusement des résultats. En 36 matches, le «coach android» n’a remporté que 18 contre 6 défaites.
Pire, sur le fond, le projet est à son stade embryonnaire, cinq ans plus tard, avec des tâtonnements inouïs au haut niveau, à se demander à quoi sert un diplôme UEFA. Ibenge tente, sans succès, de réinventer le football à chacune de ses sorties avec des compositions dont lui seul a le secret. Chaque rencontre correspond à une nouvelle composition d’équipe au point d’exaspérer Yousouf Mulumbu, son capitaine. «Notre problème, c’est le manque d’un équipe type. On improvise à chaque rassemblement», s’était plaint le milieu de terrain des Léopards dans une interview diffusée sur Youtube.
L’euphorie de 2015, où les Léopards glanaient une médaille de bronze sans sueur, passait tout le monde revient sur terre, les uns plus rapidement que les autres et chacun réalise le vrai problème de cette équipe. Samedi encore, les Léopards ont présenté un visage indigne des joueurs professionnels. Une indiscipline tactique notoire et des joueurs ne sachant pas leur rôle sur le terrain, marchant les uns sur les autres tel dans un match de quartier. Et pourtant la plupart de ces joueurs sont là depuis au moins 3 ans. Excepté Luyidama et Masuaku, le reste des titulaires jouent ensemble depuis au moins 2016 ? étonnant qu’ils apprennent encore à jouer et ensemble.
Les Léopards ont atteint un cycle qui n’a pourtant jamais commencé, dommage pour tous ces talents majoritairement déjà «trentenaire» et on sait qui plaindre.
Dandjes Luyila