L’épée de Damoclès planait depuis plusieurs semaines sur la Fédération congolaise de football association (FECOFA). La Fédération internationale de football association (FIFA) va finalement mettre sa menace en exécution et désigner un comité de normalisation en RDC.
Les gesticulations et le matraquage médiatique de l’actuel Comex de la FECOFA n’auront finalement servi à rien.
Selon les informations en provenance du Bureau Afrique de la FIFA, l’actuel comité exécutif de la FECOFA va être congédié dès la première quinzaine de ce mois d’avril. «Le Bureau du Conseil s’est réuni récemment et la décision a été prise. Sauf revirement, le comité de normalisation va être annoncé avant le 10 avril», a confié une source à la CAF. Selon cette source, la décision a été gelée pour permettre aux Léopards d’aborder la trêve de mars dans la sérénité.
Du côté de la FECOFA, la décision ne passe pas. Si le Comex est divisé sur pratiquement tous les sujets, y compris celui de la tenue des élections, les caciques parlent le même langage quand il s’agit de la normalisation. Sur l’avenue de la Justice à Kinshasa, tous accusent la CAF et la FIFA d’ingérence. Les deux camps formés à la Fédé pointent du doigt le Congolais Véron Mosengo. L’actuel Secrétaire général de la CAF et proche de Gianni Infatino est soupçonné d’avoir influé sur cette décision du Bureau du Conseil.
Selon plusieurs sources, «Monsieur FIFA à la CAF» craignait sur la transparence du processus électoral déjà en cours. Originaire de la RDC, Véron Mosengo regarde d’un oeil particulier la FECOFA depuis son retour à la CAF. Véron Mosengo est connu entre autres pour s’être brouillé avec l’ancien président de la FECOFA, Constant Omari. Aujourd’hui à la CAF, il ne jure que sur un processus transparent pour le «redémarrage» du football congolais.
Cette prétendue ingérence a également été abordée par Constant Omari qui a gardé toute son influence dans cette instance presque deux ans après sa démission. Au micro du média Cumulard.cd, Omari, visiblement au courant de la décision, a dénoncé le comportement «néo-colonialiste» d’Infantino, président de la FIFA.
A la FECOFA, la date du 15 juillet, initialement retenue pour les élections, était devenue intenable. Plusieurs étapes préliminaires n’ont pas été respectées. Le 1 avril, le Comex devait se réunir pour évaluer le processus. Une source interne avait alors confié qu’il s’agissait entre autres de «fixer une nouvelle date pour l’élection des membres du Comex».
Selon le point 8 des dispositions générales dans les statuts de la FIFA, un Comité de normalisation est nommé par le Conseil pour remplacer «les organes exécutifs des associations membres dans des circonstances particulières». La désignation se fait «en concertation avec la confédération concernée (CAF, ndlr) pour une période donnée».
Dans le cas de la FECOFA, la normalisation devrait être nommée pour une période initiale de 6 mois.
Dandjes Luyila
